lundi 8 janvier 2018

Les gouverneurs et les administrateurs sont appelés à veiller au maintien de la sécurité

Le ministre de l’Intérieur et de la Formation patriotique, M. Pascal Barandagiye (photo), a réuni vendredi le 5 janvier 2018, dans la salle du Centre national de rééducation et de réadaptation de la province Gitega (centre du Burundi), les gouverneurs de provinces et les administrateurs communaux pour évaluer la situation sécuritaire et adopter ensemble des stratégies nécessaires pour la renforcer.
 
Trois points principaux étaient à l’agenda de cette rencontre, à savoir l’analyse de la situation sécuritaire, l’explication du projet d’amendement de la Constitution du Burundi et l’ordonnance ministérielle fixant les contributions aux élections de 2020.
 
Pour le 1er point, le ministre Barandagiye a indiqué que la sécurité est bonne à travers tout le pays. Appréciant le calme qui a marqué les fêtes de Noël et du nouvel an 2018, il a félicité les responsables administratifs pour leur part importante et l’esprit de collaboration avec les responsables de sécurité. Il leur a convié à redoubler de vigilance pour contrecarrer tout ce qui tenterait de perturber la paix et la sécurité. Il a aussi recommandé le renforcement des comités mixtes de sécurité.
 
Au sujet du projet de la Constitution, le ministre Barandagiye a précisé que certains articles ont été amendés lors des dialogues internes, raison pour laquelle le nouveau projet de Constitution va être soumis au référendum populaire au mois de mai prochain. Parmi les articles amendés, il a notamment cité ceux en rapport avec la justice. Les nouvelles dispositions protègent les Burundais contre leur poursuite par les tribunaux et cours internationaux, notamment la Cour pénale international (CPI), a-t-il dit. Au niveau de l’exécutif, au sommet du pays, il est prévu le président de la République, un Premier vice-président de la République et un Premier ministre. Le gouvernement sera mis en place conformément aux équilibres ethniques et du Genre de 60 % des Hutus, 40 % des Tutsis et au moins 30 % des femmes. Les communes seront administrées par les administrateurs communaux, avec la supervision des membres du Conseil communal, ce qui, selon M. Barandagiye, serait une solution au dualisme constaté actuellement au niveau de la direction des communes. Il a ainsi convié les gouverneurs et les administrateurs communaux à assurer une large vulgarisation afin que toute la population prenne connaissance du contenu de ce nouveau projet de la Constitution.
 
Le ministre en charge de l’Intérieur a aussi expliqué les procédures de collecte et de paiement des contributions aux élections, conformément à l’ordonnance ministérielle conjointe du ministre de l’Intérieur et celui des Finances. Il a invité les responsables administratifs à tous les niveaux à servir de modèle au reste de la population dans l’accomplissement de ce devoir civique. Ils se sont ainsi concertés sur les montants des contributions en fonction de leur hiérarchie. Certains gouverneurs ont déjà versé un montant individuel de 500.000 FBu, et leurs collègues vont leur emboiter le pas. Les administrateurs communaux devraient verser une contribution de 100.000 FBu, tandis que les chefs de zone dans la mairie donneront 50.000 FBu, les chefs de zone rurale 10.000 FBu et les chefs de colline 2.000 FBu.
 
Le ministre de l’Intérieur et de la Formation patriotique a ainsi fixé le rendez-vous du 12 janvier 2018 afin que ces autorités, de l’administration centrale jusqu’à la base, se rencontrent au centre-ville de Gitega pour verser leur enveloppe commune à la Banque de la République de Gitega.
 
GITEGA, 6 jan (ABP)

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