mercredi 10 janvier 2018

La police rend public les auteurs de quelques crimes survenus ces derniers jours

La police nationale a présenté lundi 8 janvier 2018 aux médias quatre cas de criminalité survenus ces derniers jours.
 
Elle a appréhendé dimanche dernier quatre assassins présumés d’une brigadière de police le 27 décembre 2017 en province de Ngozi par couteaux, Mme Gaudencienne Nizigiyimana, selon le porte-parole de la police nationale, M. Pierre Nkurikiye.
 
M. Pierre Nyabenda, domestique de la victime au moment des faits qui serait impliqué dans l’assassinat et qui s’était réfugié au Rwanda après le crime a été arrêté dimanche 7 janvier, vers 10 h au moment où il retournait au Burundi pour prendre sa copine. Il a ensuite dénoncé ses complices, M. Domitien Nyandwi (chef collinaire), Elie Simbizi et Fiston Ntunzwenimana, selon toujours Pierre Nkurikiye.
 
Il a par ailleurs montré un criminel récidiviste, voleur de véhicules arrêté le 21 décembre 2017 dans un bistrot près de l’hôpital Clinique Prince Louis Rwagasore, dans la ville de Bujumbura. Trois des véhicules volés puis revendus ont été retrouvés. Deux voitures de marque Carina Ti avaient un même numéro d’immatriculation H 0254 A. Au moment de l’arrestation, la police a également saisi sur le criminel deux fausses clés passepartout capables d’ouvrir tous les véhicules.
 
Plusieurs autres objets ont été saisi dans un hôtel situé au 18ème avenue en zone Musaga où vivait le voleur. Il s’agit notamment de trois permis de conduire biométrique, un passeport d’un médecin et son cachet, plusieurs de ses documents, trois cartes d’identité nationale, deux cartes de résidence en Europe dont celle d’un citoyen français qui preste à l’Institut français de Bujumbura. La police y a également saisi des cartes bancaires pour les banques BCB, BANCOBU, CRDB, ECOBANK et un visa.
 
Ce voleur se fait passer pour Jean Paul Kwizera, alors que son vrai nom est Jean Bosco Kwizera. Le ministère de la sécurité publique et la police signalent que cette personne avait été appréhendée plusieurs fois et remis à la justice. Mais on le retrouve libre. Le cas le plus récent, c’est celui de juin 2016 où elle a été même présentée aux médias dans l’ex école de police ENAPO. A ce moment, le récidiviste était accusé d’avoir volé sept véhicules. Les documents et les clés de ces véhicules ont été saisis sur lui.
 
Le porte-parole de la police nationale a demandé avec insistance à la justice d’appliquer la loi rigoureusement et lui infliger la peine qu’il mérite et qu’il ne revienne pas si vite dans la population pour dépouiller les véhicules des propriétaires.
 
Il a invité les propriétaires des véhicules de signaler au commissariat général chargé de la police judiciaire les vols anciens ou récents de véhicules afin qu’ils soient recherchés. Ceux qui viennent d’être retrouvés ont été volés en 2014.
 
Il a averti les propriétaires des garages de prendre des précautions de vérifier si les indications des cartes d’identité des personnes qui font réparer les véhicules correspondent aux indications des documents des propriétaires des véhicules d’autant plus qu’un de ces trois voitures retrouvées était dans un garage à Gitega. Les propriétaires de véhicules sont également tenus d’être prudents et de tenir sur eux des cartes qui leur sont données quand ils garent leurs véhicules et ne pas les laisser dans les véhicules à la portée des bandits.
 
La police a montré des objets saisis (photo) qui étaient entrés frauduleusement dans la nuit du 7 au 8 janvier 2018, vers minuit et demi, il s’agissait de 182 pagnes et deux cartons de boissons liqueurs fraudés auprès du bar Saga Vodo de la localité de Kibenga en zone Kinindo dans la ville de Bujumbura. Un des véhicules immatriculé B 7100 A qui transportait ces marchandises fraudés a été également saisi. Un deuxième véhicule impliqué dans la fraude a pris le large à l’approche des policiers qui poursuivent la recherche.
 
La police a également appréhendé en date du 6 janvier 2018 à Kinama un groupe de quatre personnes de nationalité congolaise, accusées d’escroquerie. Elles séjournent pour le moment dans les cachots du commissariat général de la police judiciaire à Bujumbura. Elles font croire à leurs victimes qu’ils vont leur donner des visas de séjour en Australie, moyennant une certaine somme d’argent.
 
L’année passée, une autre partie de ce groupe comprenant de congolais et de complices burundais avaient été appréhendés et la police a continué les recherches afin d’appréhender les quatre.
 
Sur plus de 70 personnes qui ont déjà donné leur argent pour avoir les documents leur permettant d’aller en Australie, personne n’est partie.
 
BUJUMBURA, 9 jan 2018 (ABP)

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